Madame l’Ambassadrice pour les droits de l’homme,
Monsieur le Président de l’Association française pour les Nations Unies,
Monsieur le Président de la Fondation René Cassin,
Madame la Directrice de la Division de la recherche et de l’éthique (UNESCO),
Mesdames et Messieurs en vos grades, titres et qualités respectifs,
Distingué(e)s participant(e)s,
Tout protocole respectueusement observé,
Avant toute chose, permettez-moi – au nom du Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Monsieur Volker Türk, qui regrette de ne pas pouvoir être ici aujourd’hui pour cette commémoration – de vous transmettre ses meilleurs souhaits et exprimer sa gratitude aux organisateurs – de nous avoir associés à cet important évènement. Nos remerciements vont tout particulièrement au ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, à l’association française pour les Nations Unies et à la Fondation René Cassin.
Secoués par deux guerres mondiales et par des événements cataclysmiques, il y a 75 ans, les États adoptaient la Déclaration universelle des droits de l’homme, s’engageant ainsi à protéger et à faire progresser les droits de chaque être humain.
45 ans plus tard, le monde s’est à nouveau réuni en juin 1993 pour adopter la déclaration et le programme d’action de Vienne. Ces deux jalons que nous commémorons cette année sont fondamentaux en ce sens que :
- La Déclaration universelle des droits de l’homme a jeté les bases du régime contemporain des droits humains, qui couvre tout l’éventail des droits : civils, politiques, économiques, sociaux et culturels. Le rôle important joué par René Cassin dans le processus qui a mené à l’adoption de ce texte fondamental n’est plus à décrire. C’est également pour lui rendre hommage que nous sommes ici aujourd’hui.
- La déclaration et le programme d’action de Vienne ont réaffirmé l’indivisibilité et l’universalité de ces droits et ont ouvert la voie à la création du Bureau du Haut-Commissaire des Nations Unies aux Droits de l’Homme.
Ces textes ont inspiré des changements réels et positifs dans le monde entier. Nous constatons que des efforts ont été déployés / continuent à être déployés pour garantir que les droits de l’homme soient au cœur de l’action des Etats et des Nations Unies dans les domaines de la Paix, de la Sécurité et du Développement.
En effet, depuis l’adoption de la Déclaration universelle des droits de l’homme en 1948, les droits humains ont été davantage garantis et reconnus dans le monde entier, notamment – entre autres – à travers l’amélioration des droits des femmes, des enfants, ainsi que des droits des populations autochtones à conserver et à préserver leurs terres et leur culture, et à travers l’abolition de la peine de mort dans de nombreux pays.
Ces progrès, qui trouvent leur origine dans la Déclaration universelle des droits de l’homme, sont la preuve que les droits humains nous rassemblent et apportent des solutions à nos plus grands défis.
Cependant force est de reconnaitre que nous avons encore un long chemin à parcourir pour que le respect universel et effectif des droits de l’homme et des libertés fondamentales soit une réalité pour tous. En effet, de nos jours, les atteintes aux droits humains sont nombreuses et multiformes et trop souvent commises en toute impunité. En outre, les changements climatiques, les conflits, les discours de haine, le rétrécissement de l’espace civique, la gouvernance des nouvelles technologies, y compris l’intelligence artificielle – et d’autres défis – exigent des réponses basées sur le respect des droits humains.
Distingué(e)s participant(e)s,
Pour réaliser les idéaux de la DUDH, le chemin à parcourir nécessitera l’engagement continu de tous les acteurs, tant au niveau national qu’au niveau régional et international, et nous comptons sur le soutien de chacun pour qu’ensemble, nous faisions de la jouissance de tous les droits humains, partout à travers le monde, une réalité.
Je suis convaincu que les réflexions qui émaneront des 3 tables rondes prévues dans le programme de ce jour y contribueront grandement. C’est également dans ce but que le Haut-Commissaire organise un événement de haut-niveau en début de semaine prochaine à Genève. En effet, si nous sommes guidés par la DUDH et ses promesses de liberté, d’égalité et de justice pour tous, ce qui semble insurmontable peut être atteint. Nous espérons que ces commémorations seront l’occasion de forger ensemble des engagements transformateurs et novateurs qui répondent aux défis des prochaines décennies.
C’est le lieu de remercier la France pour le soutien politique et financier qu’elle apporte au HCDH, et reconnaitre le rôle important qu’elle joué et continue de jouer pour faire avancer la cause des droits humains, notamment dans la lutte pour l’abolition de la peine de mort, contre les disparitions forcées, contre les détentions arbitraires, et contre les discriminations fondées sur l’orientation sexuelle et l’identité de genre.
À ce stade, permettez-moi de saluer les imminents experts et panelistes et souhaiter que les échanges de ce jour contribuent à nous remobiliser autour des droits de l’homme. Ensemble, revitalisons la déclaration universelle des droits de l’homme, ensemble démontrons comment elle peut répondre aux besoins de notre temps et faisons avancer sa promesse de liberté, d’égalité et de justice pour tous.
Je vous remercie de votre aimable attention.